A la recherche du Mana -6-

Lundi 2 octobre - 09h15 heure de Paris

C'est le grand départ, nous approchons du terminal 2B à Roissy Charles de Gaulle, et soudain j'aperçois les panneaux au loin, les panneaux d'Air Tahiti Nui, la compagnie Polynésienne avec qui nous allons faire le voyage. J'y suis, je vais entrer de plein pied dans mon rêve. Un petit frisson, une grosse bouffée d'émotion, une larme de joie glisse doucement sur ma joue. Je ne pense pas aux vingt deux heures de vol qui m'attendent. Je suis comme un enfant le matin de Noël. Je trépigne, pour un peu je piquerai un sprint jusqu'au guichet d'enregistrement. Allons Bruno un peu de calme, savoure le moment. Je tends mon passeport à la charmante employée, je dépose ma valise sur la balance. "Vous embarquez à 11h20, porte B26, bon vol à vous" me dit-elle en me tendant ma carte d'embarquement. J'insère le précieux sésame dans mon passeport pour me diriger vers le contrôle aux frontière, puis accéder aux salle d'embarquement. Nous prenons notre petit déjeuner au salon réservé aux passagers voyageant en classe affaire. Le temps glisse comme dans un rêve éveillé jusqu'au moment où une hôtesse du salon vient nous avertir que nous sommes attendu pour l'embarquement. J'ai l'impression d'être une personnalité importante. Ce n'est pas désagréable de se faire chouchouter et ça participe au rêve éveillé que je suis en train de vivre.

Lundi 2 octobre - 11h20 heure de Paris

Embarquement et installation dans la très confortable et spacieuse cabine business. Je ne regrette pas notre décision de voyager confortablement pour mieux vivre les très longues vingt deux heures de vol.

Nous trinquons à ce beau voyage avant le départ

Lundi 2 octobre - 12h30 heure de Paris

Le bel oiseau bleu décolle, direction Los Angeles pour une escale de ravitaillement. Survol de l'Angleterre, puis l'Ecosse, le Groenland, le Canada et les Etats Unis d'est en ouest.

Après onze heures de vol, l'avion entame sa descente et survol l'immense agglomération de la cité des anges. Un spectacle incroyable défile sous mes yeux. A peine le temps de se dégourdir les jambes qu'il nous faut remonter à bord pour reprendre notre route. Prochain arrêt Papeete.

Lundi 2 octobre - 21h30 heure de Papeete Mardi 3 octobre - 09h30 Heure de Paris

A la descente de l'avion, nous sommes accueillis au son des chants et des ukulele. Une fois le contrôle passé on nous reçoit en Polynésie en nous passant au tour du cou une couronne de fleurs odorantes.

Ça y est, j'y suis et c'est magique. "Ia Orana e maeva" bonjour et bienvenue en langue polynésienne. Oh qu'il est beau cet accent polynésien avec ces "r" roulés. Le sourire, l'accueil, la gentillesse ne sont vraiment pas un vain mot ici.

Il est temps de gagner l'hôtel pour une nuit de repos avant de prendre la navette demain matin pour Mooera, première étape de notre périple au Paradis.

A la recherche du Mana -5-

Avant de parler du voyage, découvrons ce qu'est la Polynésie. La Polynésie c'est un ensemble de 118 îles réparties sur une surface grande comme l'Europe et regroupant cinq archipels : les Australes, les Gambiers, la Société avec les îles du vent et les îles sous le vent, les Tuamotu et enfin les Marquises. Le tout s'étalant de 2700 km du nord au sud et de 3100 km d'est en ouest.

Carte de la Polynésie Française (souce Air Tahiti)

Mes pas m'ont conduit dans l'archipel de la Société à Moorea, à Hiva Oa et Nuku Hiva dans l'archipel des Marquises et enfin, à Fakarava dans les Tuamotu. Autant d'archipel, autant de "pays" différents avec des cultures, des personnalités et des paysages différents. Partout j'ai rencontré des gens souriants, ouverts, accueillants et amicaux. Le sourire et l'accueil des Polynésiens n'est pas une légende.

On parle le Polynésiens dans quatre des archipels et le Marquisien aux Marquises.

Toutes ces îles sont issues de l'activité volcanique qui a débuté il y a environ 50 millions d'années. Un point chaud se situe sous la plaque océanique et crache du magma à travers la plaque régulièrement, ce dernier restant parfois sous l'eau et parfois émergeant. La plaque se déplaçant, les volcans s'éteignent et créent des îles.

Source : "Tahiti, le blog"

Une fois le volcan éteint, des récifs coralliens prennent vie autour de l'île. Avec le temps, le volcan s'enfonce dans l'eau et les coraux via la photosynthèse poussent. Au bout d'un certain temps l'île a disparue et ne reste que les coraux.

Source : "Tahiti, le blog"

source : "Planète terre"

Les Marquises sont les îles les plus jeunes, ce sont des îles hautes sans lagon. Plus tard un lagon se forme, la montagne diminue comme à Moorea et Tahiti. Et enfin il ne reste que l'atoll comme aux Tuamotu.

Voilà, vous savez maintenant dans quelle univers je vais vous emmener, et le voyage commencera dans le prochain post.

A la recherche du Mana -4-

Un post rapide pour quelques explications.

Cadichon et Bourriquet ont, tels des ânes bâtés, boudés chacun de son côté, tout au long de ces trois semaines. Je ne peux que m'excuser de leur conduite irresponsable auprès de mes fidèles lecteurs.

Soyez toutefois rassurés, car maintenant que je suis rentré, je vais pouvoir rattrapé mon retard et vous ne serez privés en rien de ce voyage magnifique et initiatique, mais il va vous falloir un peu patienter car le retour a été rude. En effet depuis le départ de Fakarava jusqu'à mon arrivée hier après-midi à la maison, il s'est écoulé quarante heures de voyage au cours des quelles se sont enchainés taxi-truck (je vous expliquerai), avion, avion, avion, TGV et taxi. Le bonheur et les étoiles dans les yeux, ça se mérite.

J'oubliai un petit détail..... Au cours du voyage, l'appareil photo a voulu aller admirer le paysage et pour ce faire, à sauter du van. Moralité, fracture de la bague de l'objectif ! Fort heureusement le boitier n'a rien. De toute ma troupe, seul Jacquot (voir à la recherche du Mana 3) et sa copine Dory, que vous ne connaissez pas encore, m'ont fidèlement soutenu et me permettent de rapporter de nombreux souvenirs.

Alors à très bientôt, et merci de votre patience et de votre compréhension.